MIXI, le géant japonais des réseaux sociaux (25 milliards de pages vues/mois), vient de lancer un site de e-commerce basé sur la vente par abonnement mensuel.
Ce site dénommé « プティジュテ » ou « Petite Jeté » (du franponais, habituel dans le secteur de l'habillement) est destiné aux jeunes femmes de 20-30 ans passionnées de mode.
Le principe est simple : après enregistrement, la cliente paie un abonnement mensuel de 3.150 JPY le premier mois (32€), puis 4.200 JPY ensuite (42€). En échange, elle reçoit une fois par mois un vêtement qu’elle a préalablement choisit parmi les 5 proposés chaque mois. La cliente peut également décider de ne pas recevoir sa sélection du mois et ne paie pas.
Chaque produit présenté est limité à 1.000 exemplaires, ce qui donne un caractère –presque- unique au vêtement ; argument très important pour les clientes japonaises.
La vente par abonnement (subscription commerce) se développe de plus en plus en occident (cf. les concepts de « box » qui fleurissent) mais il est surprenant de voir MIXI se lancer dans ce type de vente ; même s’il s’agit ici d’une niche de marché avec un investissement limité.
En effet, bien qu’au Japon il n’est pas surprenant qu’une société se diversifie dans un secteur éloigné de son activité de base, dans le cas de MIXI, on peut s’étonner de la réelle stratégie mise en œuvre.
MIXI est en perte de vitesse sur son activité de réseau social au Japon (Facebook vient récemment de le dépasser en nombre d’abonnés) et il aurait été plus logique de chercher à se renforcer à l’international comme le fait le groupe GREE, spécialiste des jeux sur mobile (plusieurs acquisitions et lancements récents à l’international).
Mais non. Il semble que MIXI (à l’exemple de « Petite jeté », site 100% japonais dans le fond et la forme) cultive le « syndrôme des Galapagos » en imaginant son avenir sur le marché local.
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