1. Rebond du PIB japonais prévu dès le 2nd semestre 2011. Après le séisme du 11 mars le PIB japonais devrait logiquement chuter, mais tous les économistes s’attendent à un retour rapide de la croissance, soutenu par l’effort de reconstruction. Les analystes de Crédit Agricole prévoient ainsi une croissance de +1,3% pour le 4ème trimestre 2011 (contre +0,6% prévus pour cette période avant le séisme) et de +2,5% pour l’année 2012.
2. Renforcement de la demande des consommateurs japonais pour des produits sains et sûrs. Les craintes environnementales liées à l’énergie nucléaire devraient aboutir à une demande accrue des Japonais pour des produits aux vertus bénéfiques pour la santé dans le domaine de l’alimentaire, des boissons, des cosmétiques,…
3. Apparition de nouvelles opportunités d’affaires. Les nécessaires réparations et les préoccupations renforcées concernant la sécurité vont générer un dynamisme certain de plusieurs secteurs industriels comme l’énergie, les télécommunications, l’environnement, la sécurité alimentaire,…
4. Budgets supplémentaires consacrés aux travaux de reconstruction. Des budgets supplémentaires devraient être adoptés dès fin avril par les autorités japonaises pour financer les travaux d’urgence. Ces fonds vont avoir un impact positif sur les investissements dans le domaine de la construction et des infrastructures. À l’heure actuelle, les économistes anticipent un coût de reconstruction allant jusqu’à 250 milliards de dollars.
5. Pas d’interruption de l’activité économique au Japon. En dehors de la région du Tohoku durement touchée par le séisme et le tsunami et qui ne représente 8% du PIB japonais, la plupart des entreprises japonaises et étrangères ont maintenu un fonctionnement continu sur l’ensemble du territoire depuis le 11 mars. Les grande marques de l’électronique telles qu’Hitachi ou de l’automobile telles que Nissan dont plusieurs usines sont situées dans le Tohoku, vont revenir sous quelques semaines à leur capacités de production normales.
6. Maintien des principaux événements commerciaux au Japon dans les mois à venir. Par exemple : le salon Beauty World Japan du 16 au 18 mai et le salon Interior Lifestyle du 1er au 3 juin. Ces deux salons sont habituellement caractérisés par une forte présence des entreprises étrangères et en particulier des sociétés françaises.
7. Maintien du pouvoir d’achat élevé des Japonais. Ce pouvoir d’achat ne devrait pas être érodé par les événements récents et la consommation devrait repartir dès le 2nd semestre 2011. Le Japon reste la 3ème puissance économique mondiale, avec un marché de 130 millions de consommateurs à fort pouvoir d’achat.
8. Renforcement des négociations commerciales entre l’Europe et le Japon pour fluidifier les échanges. Un partenariat économique Europe – Japon est en cours de négociation et devrait déboucher prochainement sur une facilitation du commerce pour les entreprises.
9. Nécessité de préserver la bonne image de la France au Japon. Il semble important, aujourd’hui plus que jamais, de défendre l’image de la France au Japon qui a toujours jouit d’un certain prestige. Un désengagement des entrepreneurs français au Japon pourrait donner l’impression d’une défiance, très négative pour le business.
10. Retour à la normale de la vie quotidienne dans la majeure partie du Japon. En-dehors de la région du Tohoku, la situation s’est normalisée dans les villes japonaises en termes de transport, de fourniture d’électricité et d’approvisionnement alimentaire. Concernant les risques pour la santé, la plupart des experts des questions nucléaires (IRSN notamment) s’accorde pour dire qu’en-dehors du périmètre de 30km autour de la centrale de Fukushima, les dangers pour l’homme sont inexistants. Sur la région de Tokyo, il n’existe ainsi aucune restriction de déplacement ou de fréquentation d’espaces publics.
Source : CCIFJ
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