Mode et digital au Japon : Les chiffres clé
L’habillement constitue un des secteurs les plus dynamiques du e-commerce japonais.
Alors que les ventes en ligne progressent en moyenne de 10%/an, la croissance pour le secteur de l'habillement est de 35% en 2014.
Côté chiffres, même si les statistiques peuvent varier en fonction des organisations et du cours du yen, on peut estimer que le chiffre d’affaires du secteur en 2014 est proche des 10 milliards €, soit environ 10% des ventes totales en e-commerce BtoC au Japon (90-100 milliards € en 2014).
Les vêtements pour femmes représentent environ 60% des ventes (62,7% en 2013), pour hommes 30% (27,4% en 2013) et pour enfants 10% (9,8% en 2013).
Cet essor est dû à plusieurs facteurs :
- l’intérêt prononcé des consommateurs japonais pour la mode
- la possibilité pour les clients situés en périphérie ou en zone rurale d’accéder aux marques
- l’optimisation des sites de vente (tunnel d’achat, relation-client, livraison,…)
- l’essor des smartphones et le développement des applications m-commerce
- la vente de produits exclusifs ou réservés
ZOZOTOWN – vente d’une parka sur réservation
Une autre raison de cet essor est le lancement de sites e-commerce sur le marché japonais par les marques américaines et européennes, comme Forever21 et H&M qui ont été les précurseurs.
Pour leur promotion en ligne, les sites privilégient le social marketing en utilisant Twitter, Facebook et de plus en plus l’application LINE (ex. : Burberry a passé un accord avec LINE pour promouvoir son prochain défile à Londres auprès des utilisateurs japonais). Cette approche organique favorise le marketing viral et donc l’acquisition de nouveaux clients car la « recommandation » est un élément déterminant dans l’acte d’achat au Japon.
Les grands sites de mode japonais développent une approche marketing multicanal et établissent des partenariats stratégiques. Ainsi, ZOZOTOWN collabore avec T-SITE (http://tsite.jp/ ) le plus grand programme de fidélisation par point afin que ses clients gagnent des « T-points » quand ils achètent des vêtements ou accessoires.
Les sites japonais de vente en ligne d’habillement
Du fait de la multitude de sites spécialisés dans la mode au Japon et des habitudes de consommation locales différentes, il convient avant tout de bien étudier le marché.
Pour mieux appréhender les acteurs du e-commerce de la mode au Japon et leurs performances, nous avons testé en décembre 2014 une quarantaine de sites majeurs et obtenus les données concernant le nombre de visiteurs, de pages vues, le temps passé et le taux de rebond [voir tableau ci-dessous].
Cette quarantaine de sites totalise 28,5 millions de visiteurs uniques/mois et génère 427 millions de pages vues. Ce qui donne une idée de l’importance du marché alors que ne sont pas pris en compte tous les autres sites spécialisés, ainsi que les sites de Rakuten et Amazon (les 2 leaders du e-commerce), des VADistes historiques (comme NISSEN : 1,6 millions de visiteurs/mois, 10 millions de pages vues), des marques étrangères (à l’exception de GAP et NEWYORKER, indiqués dans le tableau) et des distributeurs de vêtements de sport.
Le leader de la mode sur internet au Japon est ZOZOTOWN (données 2014):
- création en 2004
- 3,6 millions de clients
- 1.500 marques présentées
- livraison dans 82 pays
- 7,7 millions envois/an
- CA : environ 600 millions €
- panier moyen membres actifs: 320€/an (=7,6 articles)
- commande moyenne : 90 € HT
- prix moyen d’un article commandé: 50 €
En complément de son site, ZOZOTOWN possède 695 corners (64 ouvertures en 2014). Il dispose également de ses propres réseaux sociaux ZOZOPEOPLE et WEAR (également disponible en Chine depuis janvier 2015) qui permettent de se prendre en photo de tagger les vêtements et de récolter des avis.
A l’avant-garde du secteur, ZOZOTOWN mérite donc une attention toute particulière.
Autre site intéressant : fashionwalker.com. Ce site géré par la société Branding Inc. doit sa popularité au « Tokyo Girls Collection » (TGC), un défilé de mode semi-annuel lancé en 2005. Il présente les dernières collections streetwear de marques locales, portées par des mannequins célèbres de grands magazines de mode japonais.
L'événement est ouvert non seulement aux acheteurs et journalistes, mais aussi au grand public et comprend des concerts en direct d’artistes célèbres, des ventes aux enchères de charité ainsi que le concours Miss TGC. L’originalité de l’évènement est que les vêtements présentés sont disponibles à l'achat en direct via le site mobile Fashionwalker.com
Lancer son site e-commerce de mode au Japon
L’attrait pour de nouvelles marques encore non présentes au Japon, le « made in France » ou le snobisme de faire ses courses en France sont des motivations non négligeables pour les consommateurs japonais.
Cependant, pour lancer son site e-commerce de mode, un certain nombre de points sont à respecter :
- réaliser une version japonaise (traduction ET rédaction de contenu)
- afficher les prix en yens (même si cela ne doit être qu’à titre indicatif)
- adapter ses conditions de vente (ajoute la carte JCB comme moyens de paiement par exemple)
- travailler sur la partie logistique pour réduire au maximum les coûts (quitte à répercuter une partie dans les prix) et assurer un transport sûr et rapide
- assurer un service client adapté (possibilité de communiquer en japonais)
En complément de la localisation du site (et non pas la simple traduction), il est essentiel d’investir en marketing digital, notamment au démarrage.
Comme évoqué précédemment les réseaux sociaux constituent un excellent canal mais, même pour les réseaux internationaux comme Twitter et Facebook, il existe des particularités locales à connaître avant de se lancer.
Ainsi Facebook est le second réseau sur le marché japonais (24 millions d’utilisateurs - 53% d’actifs), dominé par LINE (52 millions d’utilisateurs - 90% d’actifs). En troisième position, on trouve Twitter (20 millions - 60,5% d’actifs) dont le Japon est le 2nd marché après les Etats-Unis.
D’autres solutions sont à envisager comme le marketing de contenu avec la création d’un blog (le Japon est l’un des premiers pays au monde pour le blogging). Ou encore, le SEM en prenant en compte qu’au Japon le leader n’est pas Google mais Yahoo! Japan.
Autre point important pour réussir : intégrer les évènements saisonniers qui constituent le moteur de la consommation japonaise Il est par exemple inutile de lancer une campagne « rentrée des classes » en septembre quand celle-ci a lieu en avril au Japon. Par contre lancer une campagne d’articles imperméables avant la saison des pluies a tout son sens.
Voir notre calendrier 2015 des évènements promotionnels au Japon.
Le Japon est le premier pays d’exportation pour le beaujolais Nouveau avec 8,8 millions de bouteilles importées en 2012 (4 fois plus que les Etats-Unis) et la consommation ne cesse d’augmenter. Outre le fait que les japonais soient les premiers au monde à le déguster en raison du décalage horaire, cet engouement est culturel : ils apprécient le côté rituel de l’évènement, chaque année à la même date.
Mais qui sont réellement les consommateurs de beaujolais au Japon ?
L’étude récente menée par la plateforme de e-commerce RAKUTEN apporte quelques réponses.
36,1% des japonais déclarent avoir bu du Beaujolais Nouveau en 2013 et 25,4% affirment déjà vouloir en déguster cette année mais 42,3% ne se prononcent car une très grande majorité des personnes interrogées (82,4%) ne connait pas la date d’ouverture officielle. Plus étonnant, 51,6% ne connaissent pas la provenance géographique du Beaujolais Nouveau.
Ce sont les hommes de 20 à 29 ans (étudiants et jeunes salarymen) qui en consomment le plus (52,9%) et chez les femmes de 60 à 69 ans (42,9%).
LIEUX DE CONSOMMATION DU BEAUJOLAIS NOUVEAU AU JAPON
Bien que le lancement du Beaujolais Nouveau soit relayé pour une très grande majorité de restaurants, la consommation de Beaujolais Nouveau s’effectue surtout à la maison : en famille (47,4%), seul (17,9%) ou entre amis (11,9%). Environ 25%, seulement, déclarent consommer le Beaujolais Nouveau à l’extérieur.
LIEUX D’ACHAT DU BEAUJOLAIS NOUVEAU AU JAPON
Le beaujolais est principalement acheté dans les supermarchés (34,9%), les magasins spécialisés (30%) et les grands magasins (17,3%). A noter que 18,2% des japonaises déclarent le recevoir en cadeau.
L’IMAGE DU BEAUJOLAIS NOUVEAU AU JAPON
42,2% des japonais considèrent le beaujolais comme un vin bon marché. Notamment les femmes de 20 à 29 ans (50%) et les hommes de 40 à 49 ans (49%). A l’inverse le beaujolais a une image de vin raffiné chez les hommes de 60 à 69 ans (40%) et les femmes de 50 à 59 ans (39%).
Les raisons de consommer du beaujolais sont:
• Rituel saisonnier : 31,0%
• Evénements qui n’a lieu qu’une fois par an : 24,8%
• Bon pour la santé : 22,2%
• Proposé par la famille, des amis, des collègues : 16,7%
• Habitude de consommer chaque année : 14,1%
• Occasion de boire ensemble (famille, amis,…) : 11,1%
• Recommandé dans un restaurant ou un magasin : 9,7%
• Pour son goût : 5,6%
• Pour son odeur : 5,2%
• Autres / NSPP : 7,4%
En conclusion, le beaujolais nouveau reste très apprécié des japonais pour vivre un moment rituel en famille ou entre amis. Il se démocratise un peu plus chaque année et pour séduire de nouveaux consommateurs, les distributeurs élargissent leur offre : beaujolais nouveau rosé ou blanc à l’attention des femmes et notamment des jeunes femmes pour lesquelles il reste une marge de progression de la consommation non négligeable.
D’autre part, la consommation de beaujolais nouveau étant principalement à la maison, elle favorise le développement du e-commerce. Les consommateurs japonais sont de plus en plus nombreux à commander par internet pour être livré le jour J à leur domicile. Ainsi, RAKUTEN propose un service de livraison le jour du lancement avec un système de réservation préalable jusqu’à 5 jours. Le site de vente en ligne d’EON (chaîne de supermarchés) offre le même système avec réservation et propose même du Muscadet Nouveau !
Accès à l’étude complète (PDF - japonais) : ICI
En dehors des évènements ponctuels (comme Noël, la St Valentin, le White Day ou les fêtes traditionnelles), avril est le mois le plus important pour les Japonais et pour le commerce en ligne !
Souvent délaissé par les marketeurs occidentaux car nécessitant une bonne connaissance de la culture japonaise, le mois d’avril est propice aux achats en boutique et sur internet. Cela concerne notamment les secteurs :
- du matériel scolaire : au Japon, la rentrée des classes et la rentrée universitaire n’ont pas lieu en septembre mais le 1er avril. C’est donc la pleine période d’achat de matériel scolaire tel que des nécessaires pour la calligraphie pour les plus jeunes.
- de la mode : le cumul des évènements en avril fait de ce mois, la plus grosse période d’achat en vêtements ! C’est le lancement des collections de printemps (qui démarre souvent mi-mars) mais aussi l’achat de vêtements pour la rentrée des classes et universitaire, pour le 1er jour de travail dans l’entreprise, pour les sorties entre amis (fête d’admission, fête sous les cerisiers,…). A noter également, les achats importants de cosmétiques, notamment les protections contre les UV.
- des activités extérieures : telles que les barbecues et les pique-niques, les ballades en montagne ou au bord des lacs. En famille ou entre amis.
- du tourisme : avril est l’occasion de voyager pour aller visiter les sites touristiques ou encore rendre visite à la famille. Le summum est la visite de Kyoto au moment de la fleuraison des cerisiers.
Voici la liste de mots-clés les plus fréquents en avril, n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir les mots-clés associés.
入学 |
Admission |
Référence à l’admission dans les écoles et les universités car le 1er avril, c’est la rentrée des classes ! |
道具 |
Matériel |
Référence au matériel scolaire pour la rentrée des classes (notamment le matériel pour la calligraphie) mais aussi au kit de couture pour les filles |
歓迎会 |
fête de bienvenue |
Référence à l’accueil des nouveaux employés dans l’entreprise qui, comme la rentrée des classes, est traditionnel |
身だしなみ |
Apparence physique, tenue |
Allant de pair avec la rentrée des classes et le 1er jour dans une entreprise, la tenue vestimentaire est très importante |
桜の名所 |
Fleurs de cerisier |
Traditionnellement, avril est le mois de la fleuraison des cerisiers et symbolise le renouveau, le début d’ ‘une nouvelle année. |
バーベキュー |
Barbecue |
Avec l’arrivée des beaux jours, c’est le redémarrage des activités extérieures |
アウトドア |
Plein air (outdoor) |
L’occasion pour les japonais d’aller se ressourcer dans les sites naturels |
行楽 |
Pique-nique |
Très prisé en avril avec la famille ou des amis |
旅行 |
Voyage |
L’occasion de se déplacer pour visiter quelques sites touristiques ou voir de la famille |
かぶと |
Kabuto |
Casque des samourais, c’est un accessoire de jeu indispensable pour les jeunes garçons qui vont fêter le Gogatsu Ninngyo |
五月人形 |
Gogatsu Ningyo |
Il s’agit du « festival des poupées pour garçon » fêté le 5 mai. En fait des poupées représentant des samouraïs. |
ギフト |
Cadeau |
Les festivités d’avril et la visite de la famille donnent lieu à l’achat de nombreux cadeaux. |
商品 |
Marchandises |
Mot-clé incontournable sur le web japonais, il est associé à une multitude de produits vendus à l’occasion des évènements d’avril. |
トップス |
Tops |
Référence aux articles de mode, chaque japonaise se doit d’avoir sa nouvelle collection de haut |
ボトムス |
Bas |
Mais aussi de bas (pantalons, jupes) ! |
紫外線対策 |
protection contre les UV |
La blancheur de peau est un des premiers critères de beauté pour les japonaises. |
雨対策 |
mesures de pluie |
Au Japon, avant l'été, commence la mousson qui va durer environ un mois. Afin de se préparer, les japonais achètent de nombreux articles pour se protéger de la pluie. |
結婚 |
Mariage |
Avril est un mois propice au mariage. Quoi de plus romantique qu’une photo de mariage sous les cerisiers ! |
園芸 |
Jardinage |
Le Japon est l’un des marchés les plus importants en jardinage. Avec l’arrivée de la belle saison, les ventes d’articles de jardinage explosent. |
Comme ailleurs dans le monde, la Saint Valentin est fêtée au Japon le 14 Février mais elle n’est réservée qu’aux hommes. Ceux-ci offrent un cadeau en retour aux femmes à l’occasion du « White Day » qui a lieu un mois après, soit le 14 mars (voir notre calendrier 2014 des évènements Japon).
Au Japon, le 14 février, il est coutume d’offrir des chocolats à son amoureux mais aussi à ses amies, sa famille, ses collègues,… et même à soi-même (les chocolats de « récompense »).
Il n’est donc pas étonnant que tous les fabricants de la terre se ruent sur ce très florissant marché où GODIVA possède plus de 250 boutiques !
Mais est-ce toujours vrai aujourd’hui ? Selon une étude réalisée le Ministère des Affaires Intérieures et de la Communication, moins d’une personne sur 2 réalise ses plus gros achats en chocolat pendant le mois de février. Ce qui était le cas depuis 1990.
Comment expliquer ce changement ? En 25 ans, le marché du chocolat s’est fortement développé parce qu’il s’est diversifié. Le chocolat n’est pas seulement le cadeau qu’on offre à son amoureux mais aussi celui qu’on offre à d’autres. Cette diversification et cet aspect culturel de la St-Valentin au Japon se retrouvent au travers des principaux mots-clés stars du web japonais pendant cette période :
Mais la diversification a ses limites et les consommateurs ont évolué. En premier lieu, le chocolat n’est plus uniquement le symbole (mercantile) de la St-Valentin. Il est aussi un plaisir à consommer et à offrir à tout au long de l’année.
Les chocolats ne sont donc plus systématiquement offerts à tous. D’autres produits tels que les gâteaux, les bonbons, les accessoires de mode, les cartes de vœux,… font désormais partis des cadeaux de la St-Valentin.
Egalement, la tendance d’offrir des chocolats « faits main » est de plus en plus ancrée chez les consommateurs japonais.
Cependant, d’un point de vue marketing, la vraie différence à prendre en compte pour la période de la St-Valentin est la différence de comportement d’achat entre les étudiantes et les actives. C’est ce que démontre une étude menée récemment par YAHOO JAPAN.
Nombre de personnes destinées à recevoir un cadeau
Alors que 33,6% des étudiants s’apprêtent à offrir un cadeau à 11 personnes et plus, les actifs ne sont que 15%. Ces derniers prévoient d’offrir un cadeau à une seule personne (25,6%) alors que les étudiants ne sont seulement que 18,1% dans ce cas. Les étudiants offrent donc beaucoup de « petits cadeaux », alors que les salariés se concentrent sur un seul cadeau mais d’un montant plus élevé.
Montant des achats pour la St-Valentin
Les chocolats restent un cadeau incontournable
Bien que d’autres produits viennent compléter la gamme des cadeaux offerts pour la St Valentin, les chocolats restent incontournables. Ainsi 96,4% des étudiantes et 97,8% des salariées déclarent avoir l’intention d’offrir des chocolats. Il faut noter la part -toujours plus importante- des chocolats « faits main » offerts à cette occasion : 80,9% pour les employées (contre 45,3% pour les chocolats achetés dans le commerce) et 45% pour les étudiantes (contre 84,8% pour les chocolats achetés dans le commerce).
Les étudiantes offrent des chocolats à leurs amis, les salariées à leurs amoureux
Comme nous l’avons indiqué plus haut, offrir des chocolats n’est pas uniquement réservé à son amoureux. On offre également des chocolats à ses amies, sa famille, ses collègues et même à soi-même. Aussi, on note des différences non-négligeables entre les salariées et les étudiantes :
Les autres produits offerts à l’occasion de la St-Valentin
Aux premières places des cadeaux, autres que le chocolat, on retrouve ce que les consommateurs japonais apprécient le plus : les articles de mode et la nourriture.
Lieux de réservation et d’achat des cadeaux de St-Valentin
Lorsqu’on parle de cadeaux, difficile de passer à côté des department stores ! Bien qu’en baisse constante depuis ces 10 dernières années, les grands magasins japonais restent le lieu préféré des étudiantes (37,9%) et des salariées (61,2%) pour leurs cadeaux de la St-Valentin. Viennent ensuite les boutiques situées au rez-de-chaussée des buildings d’affaire et celles situées dans les gares : 21,2% pour les étudiants, 22,7% pour les employées. A noter, la progression toujours constante du web : 8,8% pour les étudiantes contre 15,3% pour les employées. Enfin, les étudiantes sont surtout enclines à confectionner par eux-mêmes leurs cadeaux. Ainsi elles sont 47,5% à déclarer prévoir de réaliser par elles-mêmes les cadeaux qu’elles offriront (contre 13,4% pour les employées).
Périodes d’achat des cadeaux de St-Valentin
Comme pour les autres occasions de l’année (Noël et autres), les consommateurs japonais s’activent 1 mois avant la date de l’évènement : 38,1% pour les étudiants, 48,2% pour les employées.
Sources d’information pour les cadeaux de St-Valentin
C’est dans ce domaine que les comportements ont le plus évolué et l’internet constitue désormais la principale source d’information. Notamment chez les étudiantes qui utilisent leurs smartphones à plus de 50%. Bien qu’elles consultent également les sites (mobile/PC), les salariées restent encore fidèles à la visite en magasin (51,9%).
Sources d’information sur le web
Une nouvelle fois, on note une différence de comportement entre les étudiantes et les employées.
En dépit de cette évolution des comportements d’achat pour la St-Valentin, le marché du chocolat au Japon reste très florissant. Preuve en est, l’ouverture du 1er magasin kit kat au monde à Tokyo !
N'hésitez pas à nous contacter pour connaître les moyens de toucher les consommateurs japonais à l'occasion de la St-Valentin et du White Day.
L’une des principales conditions pour réussir au Japon est de prendre en compte le calendrier japonais des évènements culturels, et donc commerciaux.
Savez-vous que la rentrée des classes a lieu début avril et non début septembre ? Avez-vous une idée des volumes de vente de cadeaux pendant les périodes d’Oseibo et d'Ochugen?
Non ? Alors laissez-vous guider pour notre calendrier 2014 et n’hésitez pas à nous contacter pour connaître les méthodes à privilégier pour bénéficier au mieux de ces évènements.
Consulter en ligne notre calendrier Japon 2014 : ICI
Télécharger notre calendrier au format PDF : ICI
L’Asie est un dynamique marché pour le champagne puisque son évolution entre 2002 et 2012 a été de 10,5% en volume et 14,6% en valeur. La part de l’Asie dans le marché du champagne a doublé en 10 ans ; particulièrement pour les marques internationales qui représentent 80% du marché asiatique mais seulement 33% du marché mondial.
Part de l’Asie dans le marché du champagne
L’Asie est un marché du champagne de grande qualité. Ainsi les très grands crus représentent 10% des volumes de vente en Asie, contre 2% en moyenne dans le monde.
Volume de ventes selon les champagnes (2012)
Le Japon a une forte culture du vin et du champagne qui reste principalement consommé dans les restaurants, les bars à vin et les clubs. Ainsi, le Japon est le 1er marché en Asie pour le champagne. Il représentait à lui seul 59% des ventes en 2012 (marques internationales et locales) et importait plus de 9 millions de bouteilles contre 2 millions de bouteilles importées en Chine.
Marché du champagne en Asie (marques internationales et locales)
En 2012, les ventes au Japon ont enregistré une progression de 25% avec un goût de plus en plus prononcé pour les champagnes rosés. Cette progression est notamment due aux consommatrices japonaises.
Evolution du nombre de bouteilles de champagne exportées au Japon
Le Japon constitue l'un des marchés où les rosés et cuvées de prestige ont le plus de succès. Ainsi les vins brut non millésimés ne représentent que 69% des expéditions contre une moyenne de 83,3% pour les dix premiers marchés. Le Japon est le 3ème marché mondial pour les Ultra Premium et Prestige (après les États-Unis et la France).
Détail des ventes de champagne au Japon (2012)
La JADMA (Japan Direct Marketing Association) vient de publier une étude sur le comportement des acheteurs en ligne japonais. Cette étude a été réalisée en septembre 2013, auprès d’un échantillon de 1.000 personnes âgées de 15 à 69 ans.
Le marché du e-commerce BtoC au Japon est estimé à 79 milliards € en 2012 avec des prévisions de croissance de +10% par an d’ici 2016. Le e-commerce au Japon est la 4ème activité sur internet (46%), derrière la recherche (92%), la consultation d’information (90%) et la messagerie (88%).
Les changements importants en 2013 sont l’utilisation des smartphones pour les achats en ligne, ainsi que l’influence grandissante des réseaux sociaux.
Bien que les personnes âgées utilisent encore à plus de 90% uniquement leur PC pour commander en ligne, les ados et les 20-30 ans utilisent aussi bien leur smartphone que leur PC à 35% pour faire leurs achats en e-commerce.
L’usage des smartphones pour commander en ligne représente un peu moins de 20% du total des ventes en e-commerce mais ce taux grimpe à plus de 42% chez les utilisateurs du réseau social LINE (voir nos précédents articles : ICI - ICI - ICI).
Il s’avère donc qu’au Japon les réseaux sociaux ont une influence importante sur les ventes en ligne; notamment auprès des ados et particulièrement les jeunes femmes qui se disent influencés à plus de 49%. Sur l’ensemble des classes d’âge, la moyenne est de 20,8%.
Lorsque l’on regarde en détail, les différents réseaux sociaux d’influence chez les ados et les jeunes de 20 à 29 ans, on constate que Twitter influence plus de 68% des ados.
L’influence des avis dans l’achat en ligne d’un produit est très importante lorsqu’il s’agit d’un commentaire laissé par un acheteur sur le site (69,8%) ou hors du site (62,9%).
Enfin, cette étude révèle des informations intéressantes sur le comportement d'achat en ligne. Ainsi, la première motivation pour réaliser un achat en ligne est la livraison gratuite si la commande dépasse un certain montant (82,7% et même 88% chez les femmes). Viennent ensuite l’achat d’impulsion et l’achat lié au programme de fidélité (récompense en points ou en bons d’achat). Plus étonnant, les achats pour passer le temps dans le train ou aux toilettes !
Pour plus d'informations sur le e-commerce au Japon, consulter notre livre blanc (PDF)
Plusieurs portails au Japon sont plébiscités par les japonaises : Cookpad (recettes de cuisine), Ozmall (salons de beauté), Tabelog (restaurants), Zozotown (mode) mais l’un des portails préférés des femmes japonaises est @cosme.
@cosme a été lancé en décembre 1999 par la société iStyle et, selon le journal Tokyo Keizai, le site est actuellement fréquenté par un tiers des japonaises âgées entre 20 et 40 ans avec 240 millions de pages vues/mois. Il compte 7,9 millions d’utilisateurs actifs et 2,3 millions d’inscrits qui rédigent 10 millions de commentaires/mois. @cosme expédie également chaque mois 450.000 mails magazine PC et 60.000 sur mobile. Enfin, 26.000 marques sont présentées pour un total de 220.000 articles !
Pour comprendre le succès de @cosme, il est essentiel de connaître le comportement des japonaises en matière de cosmétiques : la très, très grande majorité d’entre-elles est totalement focalisée sur la façon de paraître plus belle. Aussi, pour poursuivre leur développement, l’ensemble des marques de cosmétiques (locales ou étrangères) rivalise d’ingéniosité pour lancer de nouveaux produits. Selon le journal Syogo, spécialisé dans les cosmétiques, le lancement de nouveaux produits a progressé de 3,3% en 2012, soit plus de 1.800 nouveaux produits pour un prix moyen de 4.000 JPY (environ 30€).
Dans la droite ligne des magazines féminins japonais, @cosme a réussi à se rendre indispensable auprès de femmes japonaises à la recherche perpétuelle du meilleur produit cosmétique. @cosme leur fournit des conseils, des tests de produits, des classements d’achat, des commentaires d’utilisatrices,… autant d’information qui « guideront » la consommatrice pour acheter sur le site, dans les magasins « conseillés » ou même dans les corners @cosme.
@cosme est gratuit en consultation mais l’inscription gratuite offre quelques fonctionnalités supplémentaires, bookmarker ses marques favorites, commenter ou envoyer des messages aux autres inscrits suite à leurs commentaires. Pour 294 JPY/mois (environ 2,20€), les utilisatrices inscrites peuvent bénéficier de coupons de réduction ou encore accumuler des points pour découvrir -en primeur- de nouveaux produits. Près de 900.000 personnes sont des abonnés payants.
Le site @cosme a été initialement créé à des fins purement marketing : récolter des données sur les acheteurs existants et les revendre aux acteurs du secteur des cosmétiques. Mais les marques ont souhaité avoir également des données sur les consommateurs qui n’achetaient pas leurs produits. @cosme a apporté la solution en intégrant la publicité dans son business model qui compte aujourd’hui pour 25% de ses bénéfices, suivi par ses ventes en ligne et… en corners.
En effet, pour engager encore plus les acheteurs online et offline, @Cosme a également ouvert 6 boutiques physiques dans des quartiers populaires tels que Shinjuku ou Ikebukuro. Les consommatrices peuvent voir, essayer et acheter les derniers produits sélectionnés par le site. L’influence de @cosme est telle que plusieurs fabricants n’hésitent pas à indiquer sur leur packaging « classé No1 par @cosme » !
Coté annonceurs, @cosme propose différents formats sur ses différents sites. A titre d’exemple, une bannière « première » sur son site principal, offrant 12 millions d’impressions/mois coûte environ 8.000€ et permet de générer en moyenne 12.000 clics.
Plus d’informations pour promouvoir vos produits sur @cosme : ICI
Fin août, la société japonaise LIFE MEDIA a mené une enquête sur l’utilisation de l’application de messagerie instantanée LINE qui compte 230 millions d’inscrits dans le monde (août 2013), dont 47 millions au Japon.
Cette enquête a été réalisée au Japon auprès d’un panel de 2.000 utilisateurs de smartphone (iPhone et Android). Voici les résultats:
Les fonctionnalités de LINE principalement utilisées sont la messagerie texte instantanée (91%), l’appel vocal (66%), les groupes de chat (51%), la galerie de stickers et d’icônes (39%, dont 25% d’hommes et plus de 50% de femmes). Concernant cette galerie (modèle freemium), 99% utilisent les éléments gratuits et 23% des utilisateurs paient pour des éléments optionnels.
Parallèlement, 44% des utilisateurs évoquent la faible qualité des appels et 33% déplorent « l’aspiration » par l’application de leur carnet de contacts.
Agence digitale spécialiste du marché japonais depuis 20 ans
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